Facon Swazi

Apres quelques jours extrêmement éprouvants a Mbabane au Swaziland, ou nous avons attendu notre « Pass Media », indispensable pour filmer le travail d’ACF et World Vision. En effet, suite a un documentaire trop critique du souverain de ce petit royaume, le ministère de la communication est assez suspicieux des étrangers en quête d’images chocs !

Des notre arrivée dans le pays, nous avons été émerveillés par les paysages swazis grandioses et paisibles. A notre arrivée à Mbabane (prononcez Mabaner) j’ai été surpris.  Dans cette petite ville qui compte 2 rues principales et une dizaine de perpendiculaires, le seul bâtiment qui a l’air d’avoir moins de 10 ans est le KFC. Rien avoir avec la Vallée d’Ezulwini, la vallée des rois, a quelques kilomètres de la. Il est d’ailleurs interdit de photographier les résidences royales…

Mais cette fois-ci on est en Afrique, pour de bon, et ca a du bon ! Demandez votre chemin a un passant et il saut dans l’arrière de votre voiture et vous accompagne jusqu’au ministère, a l’autre bout de la ville (20 min a pied mais quand même !), finit les regards tendus de Jo’burg, place a l’hospitalité swazi !

Et si ces quelques jours passe à attendre a Mbabane auront été frustrants, ils n’ont pas été totalement vain car nous avons pu filmer les nutritionnistes d’ACF a leur retour en ville. Et j’ai appris à dire Bonjour en Siswati : Sawubona littéralement « je te vois » qui transmet bien la notion de temps en Afrique. J’ai aussi appris à apprécier cet art de vivre si différent du notre (heureusement j’ai le tempsJ). Nous avons réfléchi aux sourires et la gentillesse de tout ces gens. Une jeune femme nous a dis que ce qu’elle aimait le plus dans son pays c’était le fait quelle pouvait dormir sur ses 2 oreilles. Un garçon de 8 ans nous a explique qu’il était important de bien se nourrir pour pouvoir aider ses parents quand ils seraient vieux. Au Swaziland,  le taux d’infection du VIH estime à 33% et l’espérance de vie moyenne est de 37 ans.

Bon, niveau éducation, liberté de la presse, sante, économie et innovation il reste pas mal de chemin à parcourir. Mais dans d’autres domaines comme le courage, l’humour  ou l’attitude en générale, mon passage au Swaziland m’a forcé à remettre en question certains aspects de notre style de vie. Je me souviens qu’une américaine m’ai dit, en toute bonne foi, lorsque nous comparions nos vacances, qu’elle n’avait que 10 jours de vacances mais qu’elle avait aussi 10 « sick days » et…les week-ends !  Je ne sais pas si il y a une bonne et une mauvaise façon mais ce qui est sur c’est qu’il y a plusieurs façons.